Mon mot à dire du lundi 14 novembre 2016
Composer un texte à partir d’images tirées au sort. Choisir l’une comme situation initiale et l’autre comme situation finale.
Proposition de Christiane : Un voyage mouvementé.
Samuel prit le Boeing 747 de 19h30 à Roissy Charles de Gaulle. Il devait se rendre à Milan écouter un opéra à la Scala. Malgré les pesants contrôles à l'enregistrement puis à la douane, il accéda à sa place sans trop d'énervement : il se réjouit en son for intérieur. Aujourd'hui, voyager devenait une épreuve. Bien! L'avion se remplissait normalement quand soudain le pilote fit une annonce inattendue : "Pour cause de sécurité, les passagers déjà installés sont priés de descendre de l'avion et d'aller vérifier leurs bagages dans la soute". Samuel sentit l'agacement le titiller mais il s'exécuta ; il retrouva aisément sa valise, la désigna puis retourna à sa place. Un retard de 3 heures était maintenant prévu , des grognements d'insatisfaction montèrent, immédiatement couverts par les moteurs du Boeing.
Le vol devait durer 2 heures, juste de quoi écrire un ou deux articles. Le commandant de bord annonça la descente vers Milan. Déjà! Soudain des cris jaillirent de l'avant, des hôtesses se précipitèrent demandant de garder le calme : un passager clandestin venait de prendre en otage le pilote et copilote. Il voulait rejoindre le Japon pour revoir sa famille et faire quelques courses. Il était armé d'une kalachnikov et l'argument était de poids. Le pilote s'excusa auprès des passagers et exécuta l'ordre donné par l'individu.
Samuel croyait rêver, mais non! 10 h plus tard, il atterrissait à Tokyo. Il en profita lui aussi pour faire quelques courses ( un appareil photo et un ordinateur). Finalement, L'aventure ne se terminait pas trop mal !
Proposition de Françoise : Voyage intérieur.
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Bonne nuit ma chérie, lui murmure tendrement Jean-Paul. Marie repose le combiné et contemple rêveusement la photo de son mari, placée en évidence au milieu de la table de chevet. Comme il est loin, Jean-Paul et comme elle appréhende la nuit qu’elle va passer, seule, avec la menace de ces crises de somnambulisme qui la prennent parfois et l’amènent à des aventures insensées ! Déjà, en fixant ces taches de peinture bleu marine qui dégoulinent du plafond, elle ressent un appel qui la met mal à l’aise. Elle ferme les yeux et perd vite toute notion du temps. Bientôt des brigands l’assaillent, la dépouillent de son sac à main et lui bandent les yeux. Pour leur échapper, elle saute de son lit, les mains en l’air… Elle court, elle court, longtemps, dans la campagne et entend une voix démoniaque lui expliquer qu’elle va être attachée à un rail de chemin de fer et écrasée par prochain train. Ca lui apprendra à parler méchamment à sa tante… Une lueur de conscience lui suggère de s’éveiller. |
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Sa tante Lucie, qui trainait une réputation de sorcière et qui se délectait à lui lire des histoires épouvantables ! Elle avait des cheveux noirs, des yeux méchants et elle la forçait à écouter les détails les plus affreux des récits de meurtres dont elle se régalait. C’est justement d’elle que le psy l’a fait parler, hier. Il lui a dit : Soutenez son regard. Dites-lui que vous n’avez pas peur et vous verrez qu’elle ne vous demandera plus de l’accompagner dans ses sarabandes nocturnes. Et puis, elle est vieille maintenant et si vous allez lui rendre visite dans sa maison de retraite pour lui lire des histoires amusantes vous verrez peut-être les choses différemment… Et si c’était vrai que tout est une question de regard ? Imaginons que Marie parvienne à transformer la sorcière en madone : la prochaine fois, au lieu de se retrouver sous un train, elle voyagera peut-être sur les toits, histoire de déposer des cadeaux dans les cheminées. Une belle histoire de Noël, à illustrer avec des images appropriées - et forcément différentes de celles-ci. |
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