Mon mot à dire

Mon mot à dire

Mon mot à dire du lundi 16 septembre 2019

Consignes :

 

1 Utiliser les mots ci-dessous

 

Licorne 

Start up non cotée en bourse mais à fort potentiel de croissance.

Emportiérage

Le fait de percuter un passant en ouvrant la porte de sa voiture.

Slasheur 

Multi-entrepreneur.

Dagobert

Sandwich.

Raguiller

Remettre d’aplomb, redresser.

Terykiani

Plat qui a mariné dans une sauce de soja et de saké.

Mixologie
Confection de cocktails et de recettes par assemblage complexe d’éléments originaux.
Se boujouter 
Se dire bonjour en s’embrassant sur les joues (se faire la bise).

 

2 Pratiquer le jeu des adverbes menteurs, par exemple

 

Assurément, Paul était un éternel indécis.

C’est une petite peste qui mentait vraiment.

 

3 Thème du texte : une cuisine à refaire

 

Proposition de Jean-Tristan

 

Le cuisiniste que je contactais alors était très fier de sa licorne. En réalité, il avait été d'abord un slasheur dans le bâtiment et la décoration. Pour créer sa nouvelle entreprise dans la zone industrielle dite du Triangle, il continua d'agir comme par le passé, c'est à dire à procéder carrément de façon à mener les choses rondement. Pendant la première année, il mangeait dans son atelier ou sur les chantiers d'un dagobert décongelé ou de la gamelle mijotée par sa femme. Il n'aimait pas le teriyaki qu'elle lui préparait de temps à autres, mais il ne lui avait jamais dit vertement par peur de rougir devant elle.

Son meilleur ami était un jardinier qui parlait couramment engrais et avec lequel il échangeait en soufflant un peu au milieu de leur jogging dominical. Ils s'étaient rencontrés lors d'un salon consacré à la mixologie. Sans se parler en fait en cette première fois, debout devant le même stand pour déguster un cocktail propre à raguiller un mort. La deuxième fois, trois jours plus tard, là encore fortuitement, à l'occasion d'un emportiérage dont ils étaient les deux seuls témoins, ils se reconnurent et se boujoutèrent. Leur conversation les mena alors à s'apercevoir qu'ils avaient fait partie du même club d'archets alors qu'ils étaient encore adolescents. Ils aimèrent ainsi se souvenir qu'adroitement, de leurs mains gauches, ils visaient et atteignaient presque toujours le centre de la cible. Tout en se disant que, pourtant, ils n'étaient pas des flèches ! Ce qui vraiment ne constituait pas un mensonge. « La vérité, y'a que ça de vrai ! », telle était d'ailleurs leur maxime commune. Même si un certain Leforestier en avait plus qu'abusé avant eux. Maxime Leforestier, surnommèrent-ils cet adage.

Toutefois, ils n'étaient pas d'accord sur tout. Par exemple, quant aux vacances d'été, ce qui explique qu'ils n'avaient jamais songé à partir ensemble avec leurs familles respectives. L'un parlait chaudement du Groenland, tandis que l'autre recommandait froidement la Terre de Feu. Ils avaient même des difficultés à reconnaître platement que la Terre était ronde. Pour l'un, elle était ovale, pour l'autre, cubique. Ils finirent par mieux s'accorder entre eux, notamment sur un point, existentiel pourrait-on dire, après qu'ils aient suivi un même stage de développement personnel. Mais, sans doute, devrait-on dire plutôt développement impersonnel, tant ce genre de séminaires, paradoxalement, prône des méthodes et des objectifs identiques pour tous les participants afin qu'ils deviennent des sujets enfin singuliers. Quoiqu'il en soit, ils découvrirent avec ébahissement grâce à ce stage qu'on dépasse les problèmes facilement si, en prenant un peu de recul, on constate qu'on a quand même bien avancé. De même, ils s'aperçurent que grâce à la pleine conscience, ils pouvaient faire le vide en eux.

Mais me direz-vous au point où nous en sommes, que devient dans tout cela ma cuisine, celle qui devait me ressembler ? Eh bien, pour ne pas tergiverser, je dois vous avouer que j'ai abandonné l'idée de la refaire ! En effet, je n'ai pas réussi à en dessiner les plans à partir de mes qualités physiques et morales. Il m'a été impossible d'imaginer mes yeux bleus, ma silhouette élancée, mon érudition et mon courage dans cet espace culinaire. En réalité, j'ai aussi été très accaparé par ma nouvelle carrière de chanteur. De fait, je possède depuis toujours ce qu'on appelle une belle voix. Ce qui constitue, vous en conviendrez, une chance honnête. Mais, ayant par ailleurs une ignorance quasi encyclopédique en matière de musique, j'ai dû prendre des cours de solfège. Assurément, au début, j'étais indécis, mais j'ai vite pris le temps de décider mûrement d'y aller. Les premiers temps, j'eus bien des mauvaises notes, et même des punitions à la clé, mais, j'ai persévéré. Ainsi, aujourd'hui, je ne suis plus dans les cordes et je peux faire cadeau de ma voix. Le public dit même gâteau de sa voix.


22/09/2019
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Mon mot à dire du lundi 6 mai 2019

Imaginer un dialogue entre une clé « à l’ancienne » et une clé USB.

 

La scène se passe à l'accueil de Carrefour à Langueux. Deux sémillants jeunes hommes discutent devant leur ordinateur et testent de nouveaux jeux en attendant le client égaré.

"Northland", le succès du moment, accapare leur attention ; l'interdiction formelle d'utiliser des clés USB personnelles vient de la Direction. Mais, c'est lundi matin : peu de chance donc d'être dérangés dans la bataille pour la survie de l'espèce: c'est l'enjeu du combat!

La clé rouge de David semble plus performante que celle de Romain de couleur jaune ! Mais soudain les deux jeunes hommes perdent la main sur le jeu et assistent médusés à un échange virulent de propos:

- Ta capacité de mouvement est trop lente et tu m'empêches d'atteindre le sommet du mât!

- Dis donc, moi trop lente ! ? Tu as vu comment tu tires sur les bidons de notre réserve d'eau ? Tu as été mal programmée au départ, on ne peut faire équipe : je veux un autre partenaire!

 A ce moment précis, une vieille dame s'approche du comptoir et tend une clé de boîte aux lettres minuscule. Elle s'adresse à David pour savoir où trouver ce produit. Mais l'USB rouge reconnaissant une vieille ancêtre s'exclame: « Mon aïeule!!! Je te croyais disparue depuis si longtemps ! A quoi sers-tu à présent ? »

- Petite effrontée ! Sais-tu que les portes existent toujours ? Moi, je vis dans le vrai monde, le réel !  Toi et toi, regardez-vous! Vous n'êtes que des boîtes d'enregistrement ! Pas une once d'intelligence, pas une once d'humanité ! Moi et mes soeurs, portons la fierté d'avoir permis aux humbles de regagner leur foyer tous les soirs!!

Les deux USB se marrent: "Nous, nous apportons du plaisir, de la gaieté; nous sommes les supports de grands divertissements!!!!

Mais derrière la vieille dame, le directeur de Carrefour, se tenait l'air sévère. L'USB rouge, rougit davantage, la jaune pâlit et verdit légèrement ! 

 

Christiane

***

 

Au musée dit des « Clés en mains », à Clésouilly, la clé de Sol ne tenait pas en place et faisait ses gammes seule du matin au soir... La clé à molettes était partie chercher un job à sa mesure dans un garage voisin.... Ne restaient plus qu'une collection de vieilles clés, seules témoins désormais de certains événements historiques marquants.

Elles avaient refermé maintes portes sur des secrets d'alcôves , voire sur des conspirations... Elles commençaient à s'ennuyer, et la plupart choisirent de sombrer dans une profonde léthargie, chacune bien rangée dans son casier étiqueté.

 

L'une d'elles, cependant, à l'esprit plus vif, ne voulait pas renoncer aux joies d'ici-bas. Curieuse de tout, elle observait les (rares) visiteurs, prenait acte de leur comportement, et ainsi, pour elle, le temps s'écoulait plaisamment.

 

C'est ainsi qu'un jour elle découvrit que l'un d'eux nommait « clé » un petit objet plat qui ne ressemblait pourtant en rien à une clé … Car, même si dans la famille des clés il en est de toutes formes, les grands principes restent les mêmes : Des crans plus ou moins marqués, une tige plus ou moins longue, et une tête plus ou moins ouvragée. Celle-ci était décidément d'une autre espèce !

 

La chance voulut que cet étrange objet s'échoue  dans un repli du tapis... Et lorsque le visiteur fut parti, le dialogue s'instaura sans chichis entre elles deux.

 

Stupéfaction de l'aînée en découvrant l'infinité des événements que cette clé « nouvelle génération » (très sympathique et causante de surcroît ) avait pu enregistrer !  Les êtres humains n'ont pas idée de ce qu'ils confient à un objet, auquel ils n'accordent qu'une importance relative. Toutes leurs perfidies y ont transité et ont laissé une trace, du petit mensonge au numéro de compte en Suisse... Mais aussi leurs doutes, leurs peines, leurs sentiments, leurs espoirs...La clé dite « historique » n'en avait jamais vu autant.

 

Ouvertes à toutes formes de distraction, elles passèrent  désormais leurs journées et leurs nuits (car les clés ne dorment jamais) à échanger leurs anecdotes, tour à tour consternées ou tordues de rire, ne se taisant que lorsque le gardien faisait sa ronde, et priant pour que le visiteur négligent ne vienne pas un jour récupérer son bien !

 

Anne

 

 


07/05/2019
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Mon mot à dire du lundi 4 février 2019

Consigne: Choisir deux débuts de phrases au commencement de deux ouvrages connus ou pas, se servir de l'une comme première phrase (incipit) et de l'autre comme dernière phrase (excipit) d'un texte de son invention!

 

Proposition de Jean-Tristan R. à partir de S. Dagerman (Le serpent) et de R. Davies (Le maître des ruses) :

 

« Il faisait une chaleur à griller du café sur les rails ». Le soleil semblait même faire fondre le sable. Les serpents avaient cessé de siffler au-dessus des têtes depuis des heures. Au saloon, une enfant noire accourue là, apeurée après avoir vu l'arbre aux lynchages et senti une odeur de rôti, une certaine Billie qui rêvait de vacances, d'où son surnom de Holiday, et de devenir chanteuse, pour l'heure employée à ramasser et nettoyer les crachoirs, était là. Ecrivant sur un coin de table le début d'une chanson qu'elle pensait intituler « Strange fruit ». Dehors, les cactus avaient diminué leurs tailles de moitié et ne faisaient plus aucune ombre. Les lézards et les salamandres paraissaient rissoler sur place. Au saloon, un gringo appella le garçon et l'houspilla : « Garçon, ces glaçons sont brûlants ! ». A l'extérieur, les lynx sortaient une langue plus longue que leurs corps. Tout le ciel avait du plomb dans l'aile, ou, plus précisément, avait laissé tomber tout son plomb au sol, formant ainsi une sorte de chape, nonobstant le fait que le saturnisme n'existait pas encore ! Au saloon, une cow-girl d'un âge certain était affalée sur un petit fauteuil. Quand elle était moite comme ça, ses amies qui savaient son goût pour le champagne lui disaient : « si t'es moite, hé, chante donc » . Mais ce jour-là elles n'en eurent pas la force. Sur la ville, les vautours ne volaient plus en larges cercles de dix mètres de circonférence, mais en demi-cercles de vingt centimètres de diamètre. Au saloon, une grosse prostituée maigrissait à vue d'oeil en perdant des litres de transpiration lipidique. C'est d'ailleurs à partir de ce jour qu'on la surnomma « l'huile la sueur ». Dehors, les bagnards avaient cessé de chanter tout en taillant les pierres le long des voies du cheval de fer. Cet arrêt de travail d'une partie du personnel qu'aucun syndicat n'avait encadré ne donna même pas le blues à leurs gardiens tant ceux-ci étaient eux-mêmes écrasés par la canicule. En fait, les heures passaient sans que rien ne bouge, nimbées dans un halo orange tremblant et flou. Au saloon, un jeune gars, un proxénéte prénommé Donald, un vrai mac déjà, qui avait commandé un burger aperçut son steack calciner sur le rebord de la fenêtre. En moins d'une minute, il fut servi, non sans s'être demandé : « Aurais-je dû embarquer le dentier ? ».

 

Jean-Tristan

 

Proposition de Françoise à partir des mêmes phrases :

 

« Il faisait une chaleur à griller du café sur les rails » et le jeune homme attendait le train en compagnie de sa vieille tante paralysée et édentée qu’il devait conduire chez sa grand-mère à cinquante kilomètres de là.

La vieille dame, avec ses deux pulls, était trop couverte pour les 30 degrés à l’ombre qu’annonçait le thermomètre et ne cessait de demander à boire. Elle avait déjà absorbé deux litres d’Evian et tout ce qui restait maintenant au jeune homme comme boisson disponible, c’était ses propres canettes de bière. Il n’allait tout de même pas faire boire sa vieille tante, lui à qui elle avait tant de fois reproché son alcoolisme. Et pourtant, il faut hydrater les personnes âgées, l’agence de la santé n’arrête pas de le répéter.

Et voilà maintenant qu’approche le marchand de glaces. Un sorbet au citron, c’est bien tentant ! Il va lui en acheter un : elle pourra le sucer et cela va la désaltérer.

Et c’est alors que s’impose LA question : mais comment va-t-elle mâcher ses aliments ce soir au diner ?? Je n’y avais pas pensé avant « mais n’aurais-je pas dû embarquer le dentier ??? »

 

 


10/02/2019
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Mon mot à dire du lundi 7 janvier 2019

Trouver une définition fantaisiste des mots suivants (dont le sens véritable est indiqué ensuite)

 

Wiski 

sorte de cabriolet léger et très élevé, attaché à un cheval.

Aberrometrie 

ensemble de techniques utilisées pour des examens ophtalmologiques.

Fenian

membre d’un mouvement indépendantiste irlandais créé vers 1860.

Cardayer

éviter les ornières, faire en sorte qu’elles passent entre les deux roues.

Mirlitor

jeune homme qui fait l’élégant

Olivet

fromage de lait de vache, fabriqué en orléanais

 

 

Utiliser tous les mots ci-dessus dans une histoire destinée à illustrer l’image choisie.

 

2019 01 07 Photo FR 2.jpg

 

 

Olivier, jeune mirlitor assez imbu de sa personne, fêtait dans le désert marocain son trentième anniversaire. Généralement fier de lui comme le président de la République en train de présenter ses vœux, il avait cet après-midi perdu de sa superbe et ne parvenait plus à masquer son inquiétude alors que les évènements tournaient si mal. Rien ne s’était passé comme le promettait le dépliant touristique qui l’avait incité à ce voyage.

 

Non seulement l’olivet (cadeau de sa grand-mère pour ses 30 ans qu’il avait emporté au fond de sa valise) avait fondu comme neige au soleil mais le conducteur du wiski qui devait les conduire à Marrakech n’avait jamais réussi à cardayer entre les ornières.

 

A moins qu’il ne l’ait fait exprès ? En tout cas, Olivier suspectait ce conducteur d’être un fenian (ce terme, à l’origine utilisé pour désigner un indépendantiste irlandais signifiait maintenant tout autochtone détestant les touristes). C’était bien quand il avait ralenti qu’ils avaient été pris en otage par deux jeunes femmes (une blonde et une rousse) dont l’une le menaçait avec un revolver. Sa compagne, dévêtue et blessée, aurait eu besoin, en urgence, des soins d’un spécialiste en aberrométrie car elle n’y voyait plus que d’un œil. Vraiment le rêve était en train de virer au cauchemar !

 

Françoise


2019 01 07 Anne 2.jpg
 

 

Admirez ce mirlitor, fier comme un imbécile heureux, qui prend la pose en faisant mine de se tenir à un réverbère mou !

Voici l'histoire : Ce jeune homme revenait de chez son ophtalmologiste. Se plaignant de ne pas voir clair, il avait souhaité qu'une aberrométrie soit pratiquée.

Ceci plaça le praticien devant maintes difficultés, car il n'est pas difficile de constater que cet individu est dépourvu d'yeux (ainsi , d'ailleurs, que des autres organes permettant à la plupart des sens de fonctionner...)

 

Le spécialiste, aussi têtu qu'un dentiste qui s'acharne, avait fait fi de ses propres sens et voulu à tout prix passer outre cette réalité pourtant criante.

Il finit par congédier son patient, en bougonnant que le rapport suivrait.

 

Au retour, le jeune homme – qui conduisait lui-même son wiski- fut incapable de cartayer. Il perdit le contrôle du véhicule qui rencontra rapidement un réverbère.

Un journaliste en panne de sujet passait par là. Intrigué par cette personne dépourvue du sens de la vue qui semblait n'en pas tenir compte, il immortalisa l'affaire.

Le cliché fit le tour des médias, occultant même quelques temps les affaires d'Etat .

 

Anne

 

2019 01 07 Photo 3.jpg

Octave était un jeune membre de la haute société londonienne. Il allait, jeune mirlitor, toujours sur son wiski, accompagné de son cocher prompt à cartayer. En effet, après qu’il eût subi une aberrométrie, force avait été de constater que la cécité du jeune homme serait définitive. Il en avait été frappé lors d’un de ses combats contre les fenians, en 1863. Depuis, c’est avec son domestique, vif comme la main du voleur à la sauvette, qu’il vaquait à toutes ses occupations.

Ce jour là, en quête d’un olivet, il parcourait la ville après s’être restauré d’un thé à la terrasse d’un café, puis avoir apprécié un concert d’accordéon dans une galerie d’art.

Le dit fromage était alors fort rare en Angleterre, et le domestique dut s’en enquérir auprès d’un couple qui bavardait dans la rue. Mais ces jeunes gens, bavards comme la péronnelle qui vient de perdre 4 kilos après les fêtes, ne lui prêtèrent pas attention et il s’en retourna bien marri auprès de son maître.

Peu me chaut ! lui répondit ce dernier, je n’en avais pas vraiment envie ! Rentrons et laissons là la populace !

Et c’est en cachant son dépit, mais fier comme un bébé qui vient de s’asseoir sur le pot pour la première fois, qu’il remonta sur son wiski.

 

Henriette

 


07/01/2019
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Mon mot à dire du lundi 10 décembre 2018

En tant que scientifique mondialement connu, vous devez répondre à l'une des deux questions suivantes

 

Pourquoi les biscottes beurrées tombent-elles toujours du côté beurré ?

 

Les simples lois de la mécanique générale et de la chute des corps énoncées par Newton suffisent à expliquer ce phénomène si irritant .

 

Hormis quelques exceptions dont je vais faire état , il est aisé de comprendre que le poids du beurre suffit à engendrer  un retournement de la biscotte, et le côté beurré, plus dense, se retrouve assez rapidement face contre le sol.

 

Toutefois, il faut noter que, si elle est lâchée trop près du sol, la biscotte n'a - bien entendu ! -pas le temps d'effectuer ce retournement. (Dommage qu'il soit plus rare de prendre son petit-déjeuner au ras du sol...)

 

L'autre exception se situe à l'extrême opposé .

 Imaginons une chute d'une hauteur très importante : En ce cas la biscotte sera probablement pulvérisée par la friction de l'air (et ce fait se vérifiera d'autant plus par grand vent ).

Par ailleurs, hors de notre atmosphère terrestre, la mise en orbite sera instantanée, et la biscotte ne pourra pas être récupérée par le malheureux astronaute.

Ce nouvel objet céleste participera dès lors en toute liberté au grand mouvement de la gravitation universelle.

 

Précisons que ces faits s'avèrent tout aussi exacts avec de la confiture.

 

La prudence et la sûreté des gestes sont donc de mise ! En effet, compte tenu de l'effet papillon , nous savons qu'un fait en apparence anodin peut avoir de lourdes et imprévisibles répercussions .

 

Anne

 

Pourquoi nous arrive-t-il d’avoir des fourmis dans les jambes ?

 

A cela, plusieurs réponses possibles :

Tout d’abord, en prenant l’expression au sens propre cela peut arriver si l’on met par inadvertance le pied dans un nid de fourmis – surtout si on se l’est auparavant enduit de miel, par exemple pour adoucir une démangeaison. Mais on risque alors de tomber de Charybe en Scylla.

 

Les fourmis étant des insectes minuscules, ils montent très facilement à la tête, siège, comme on le sait, de toutes les émotions. Dès qu’ils ont pénétré dans l’imagination humaine, ces émotions ne connaissent plus de limites. On peut s’imaginer que les fourmis s’emparent de chacun de nos organes et se métamorphosent à l’intérieur du corps humain. Cela peut commencer par un chat dans la gorge, puis un bœuf sur la langue, une voix dans les oreilles, un voile devant les yeux, un éléphant dans l’estomac – ou de banales fourmis dans les jambes, appelées aussi impatiences puisque les malheureux atteints de ce mal agitent sans cesse leurs membres inférieurs toute la nuit – et c’est bien ce qu’on appelle le syndrome des jambes sans repos.

L’important est de ne pas confondre les faits avec l’image mentale créée. J’ai été appelé au chevet d’un malade qui s’était enduit les jambes, puis le corps tout entier d’insecticide. Il me parait nécessaire de rappeler que les fourmis mentales n’ont jamais été détruites par les insecticides. Dans ce cas, mieux vaut avoir recours à la sophrologie !

 

Françoise


13/12/2018
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