Mon mot à dire

Mon mot à dire

Mon mot à dire du lundi 18 septembre 2017

Imaginer un dialogue entre 3 personnages : un œil, une oreille et un nez.

-J’ai toujours été un œil vif, de nature curieuse. C’est sans doute la raison pour laquelle le Grand Ordonnateur m’avait attribué à Paulette,  la mégère de la cité (accessoirement héroïne du film éponyme diffusé à la télévision la veille même du jour où je viens dire mon mot dans cet atelier d’écriture). 

 

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Très vite elle m’en a fait voir de toutes les couleurs - constatation par ailleurs bien banale en Seine Saint Denis! Elle voulait tout savoir de la vie de la cité : qui entrait, qui sortait, qui dealait quoi, combien le trafic rapportait chaque jour à Enzo, à Youssouf, à Samuel. Il fallait observer et suivre tout le monde et on peut dire, sans vouloir me flatter, qu’au début elle avait vraiment bon pied bon œil, la Paulette ! Et puis mon collègue le pied et moi, on s’est lassé d’être toujours sur le qui-vive, à l’affût des déplacements et des petits trafics de chacun. Je suis devenu paresseux et je n’arrivais plus à lui montrer distinctement ce qui se passait à travers les fenêtres et dans les caves du quartier.

 

- Ah oui elle enrageait tellement de ne plus tout voir qu’elle a voulu tout entendre ! Et c’est moi l’oreille qui en ai pâti... J’étais sur la brèche de nuit comme de jour. Je devais lui rapporter non seulement les informations sur le prix de la barrette de shit, mais aussi le ressenti des caïds, les confidences, les échanges intimes - y compris les dialogues sur l’oreiller ! Parfois, c’était tellement intense qu’elle n’en croyait pas ses oreilles.

 

-Et elle trouvait sa vie vraiment trop plate en comparaison de ce qu’elle entendait. A force, ça lui est monté au cerveau et pour finir c’est moi le nez qui en ai le plus souffert. Surtout quand elle est devenue tellement déjantée qu’elle s’est mise à sniffer !  Au début l’odeur était enivrante mais elle a abusé des lignes de coke et a fini par se perforer la cloison nasale - ce qui a signé mon arrêt de mort.

 

Désormais, elle se trouve prisonnière d’une maison de retraite où nous continuons à la servir - sans beaucoup nous fatiguer. Pour ma part, je suis totalement dispensé de travail vu que la nourriture servie est aussi inodore qu'insipide ; quant à mes collègues, l'oeil et l'oreille ils sont bien aidés - le premier par les lunettes, la seconde par l’appareil auditif.

Grandeur et décadence de chacun de nous !

 (Proposition de Françoise)

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Attirée par le « tintamarre » de cette cuisine où quelques couteaux se gaussaient en labourant avec harnachement de pauvres oignons, je me faufilais délicatement entre ces toques étoilées pour jeter un œil ! les deux ! non, je les garde !!!... mais tout en épiant jalousement ce « fricot » qui m’enivrait de ces aromes sublimes !

(Proposition d’Agnès)

  

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Voici quelques figures de style dont la définition réelle est indiquée ci-dessous

 

Prolepse : anticipation de l’avenir

Analepse : retour sur le passé

Parechese : succession de syllabes voisines ou identiques (amère, l’âme erre en larmes)

Anataclase : répétition dans une même phrase du même mot pris dans des sens différents (le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas)

Palilogie : répétition d’un mot pour l’accentuer (oh le beau, très beau visage)

 

Utiliser ces formules de style dans un texte illustrant les thèmes suivants :

Même les nains ont commencé petits ou Même les géants ont rêvé de grandir

 

Plus tard, je serai président de la République ! Vous l’avez compris, c’est l’histoire d’un petit petit garçon hongrois qui, complexé par sa petite, petite taille voulait se venger de son sort en réalisant son vieux rêve - qui aboutit à son élection.

Son intronisation puis la durée de son mandat furent tellement houleuses qu’il ne fut pas reconduit par les électeurs en 2016.

Ce qui lui fit dire l’année suivante : avant, j’étais président de la République.

La politique a ses démons que le politique ignore souvent !

(Proposition de Gérard)

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Un petit être arriva sur terre, quand pénétrèrent ses frères nés d’antan et tout aussi nains.

Ainsi en faisant connaissance de cette naissance dans un panier sans anses, ce fut réjouissances !

Ayant l’âge, ces petits êtres voyant l’ouvrage s’armèrent de courage pour se mettre à l’ouvrage.

Et, chemin faisant, clopin-clopant, et toujours aussi petits mais bienheureux ils étaient en chantant

Hé ho ! hé ho !

On va au boulot

Oh oh !

(Proposition d’Agnès)

 

 



18/09/2017
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