Mon mot à dire

Mon mot à dire

Mon mot à dire du lundi 7 janvier 2019

Trouver une définition fantaisiste des mots suivants (dont le sens véritable est indiqué ensuite)

 

Wiski 

sorte de cabriolet léger et très élevé, attaché à un cheval.

Aberrometrie 

ensemble de techniques utilisées pour des examens ophtalmologiques.

Fenian

membre d’un mouvement indépendantiste irlandais créé vers 1860.

Cardayer

éviter les ornières, faire en sorte qu’elles passent entre les deux roues.

Mirlitor

jeune homme qui fait l’élégant

Olivet

fromage de lait de vache, fabriqué en orléanais

 

 

Utiliser tous les mots ci-dessus dans une histoire destinée à illustrer l’image choisie.

 

2019 01 07 Photo FR 2.jpg

 

 

Olivier, jeune mirlitor assez imbu de sa personne, fêtait dans le désert marocain son trentième anniversaire. Généralement fier de lui comme le président de la République en train de présenter ses vœux, il avait cet après-midi perdu de sa superbe et ne parvenait plus à masquer son inquiétude alors que les évènements tournaient si mal. Rien ne s’était passé comme le promettait le dépliant touristique qui l’avait incité à ce voyage.

 

Non seulement l’olivet (cadeau de sa grand-mère pour ses 30 ans qu’il avait emporté au fond de sa valise) avait fondu comme neige au soleil mais le conducteur du wiski qui devait les conduire à Marrakech n’avait jamais réussi à cardayer entre les ornières.

 

A moins qu’il ne l’ait fait exprès ? En tout cas, Olivier suspectait ce conducteur d’être un fenian (ce terme, à l’origine utilisé pour désigner un indépendantiste irlandais signifiait maintenant tout autochtone détestant les touristes). C’était bien quand il avait ralenti qu’ils avaient été pris en otage par deux jeunes femmes (une blonde et une rousse) dont l’une le menaçait avec un revolver. Sa compagne, dévêtue et blessée, aurait eu besoin, en urgence, des soins d’un spécialiste en aberrométrie car elle n’y voyait plus que d’un œil. Vraiment le rêve était en train de virer au cauchemar !

 

Françoise


2019 01 07 Anne 2.jpg
 

 

Admirez ce mirlitor, fier comme un imbécile heureux, qui prend la pose en faisant mine de se tenir à un réverbère mou !

Voici l'histoire : Ce jeune homme revenait de chez son ophtalmologiste. Se plaignant de ne pas voir clair, il avait souhaité qu'une aberrométrie soit pratiquée.

Ceci plaça le praticien devant maintes difficultés, car il n'est pas difficile de constater que cet individu est dépourvu d'yeux (ainsi , d'ailleurs, que des autres organes permettant à la plupart des sens de fonctionner...)

 

Le spécialiste, aussi têtu qu'un dentiste qui s'acharne, avait fait fi de ses propres sens et voulu à tout prix passer outre cette réalité pourtant criante.

Il finit par congédier son patient, en bougonnant que le rapport suivrait.

 

Au retour, le jeune homme – qui conduisait lui-même son wiski- fut incapable de cartayer. Il perdit le contrôle du véhicule qui rencontra rapidement un réverbère.

Un journaliste en panne de sujet passait par là. Intrigué par cette personne dépourvue du sens de la vue qui semblait n'en pas tenir compte, il immortalisa l'affaire.

Le cliché fit le tour des médias, occultant même quelques temps les affaires d'Etat .

 

Anne

 

2019 01 07 Photo 3.jpg

Octave était un jeune membre de la haute société londonienne. Il allait, jeune mirlitor, toujours sur son wiski, accompagné de son cocher prompt à cartayer. En effet, après qu’il eût subi une aberrométrie, force avait été de constater que la cécité du jeune homme serait définitive. Il en avait été frappé lors d’un de ses combats contre les fenians, en 1863. Depuis, c’est avec son domestique, vif comme la main du voleur à la sauvette, qu’il vaquait à toutes ses occupations.

Ce jour là, en quête d’un olivet, il parcourait la ville après s’être restauré d’un thé à la terrasse d’un café, puis avoir apprécié un concert d’accordéon dans une galerie d’art.

Le dit fromage était alors fort rare en Angleterre, et le domestique dut s’en enquérir auprès d’un couple qui bavardait dans la rue. Mais ces jeunes gens, bavards comme la péronnelle qui vient de perdre 4 kilos après les fêtes, ne lui prêtèrent pas attention et il s’en retourna bien marri auprès de son maître.

Peu me chaut ! lui répondit ce dernier, je n’en avais pas vraiment envie ! Rentrons et laissons là la populace !

Et c’est en cachant son dépit, mais fier comme un bébé qui vient de s’asseoir sur le pot pour la première fois, qu’il remonta sur son wiski.

 

Henriette

 



07/01/2019
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